Une nouvelle de Pascale FUSTER...

La Ferme du Gyps (10)...

Une nouvelle de Pascale FUSTER...

Ecrit par l'Ordissinaute Les 3 A...

La ferme du Gyps...
 
Un fantôme
-10-

Aux Grands Vergers, tous les hommes valides, la faux à la main, se préparaient à faire les foins, s’approchant de la charrette l'Augustin prit une bouteille et la leva pour boire une bonne rasade.
Il faillit s’étrangler et renversa la piquette rougeâtre sur sa chemise.
Les autres en le voyant faire, riaient de bon cœur.
Mais devant la pâleur de l’Augustin, David lui lança:
- Oh l’Augustin t’as vu un fantôme?
 
Augustin sans répondre montrait du doigt la roche du Verneau, puis il tomba foudroyé d’une crise cardiaque.
David suivit du regard l’endroit pointé par Augustin et se signa:
- Marie, c’est Marie s’étrangla- t’-il.
 
Ho, La nouvelle s’est répandue comme une traînée de poudre dans le village,elle était revenue des flammes, elle venait se venger, beaucoup cette nuit-là ont mal dormi.
Le lendemain, le fantôme de Marie était sur toutes les lèvres, et chacun de prédire les malédictions qui s’abattraient sur le village.
Les ouvriers de la taillanderie rasaient la fontaine de l’autre côté du chemin et se signaient en passant devant la ferme du Gyps. Une légère fumée s’échappait de la cheminée, seul signe de vie dans la ferme.
 
Un soir, Marie puisait l’eau à la fontaine quand elle tomba nez à nez avecFirmin le fils du taillandier; affolé, il s’arrêta net en la voyant ne sachant pas s’il devait partir en courant ou faire demi-tour.
Marie lâcha son seau et lui dit:
- Il vient pas bien !
Le jeune homme hocha la tête sans pouvoir articuler un mot, puis reprit sa course en direction du village.
Marie rentra dans la maison, du moins dans les pièces qui n’avaient pas été éventrées par l’incendie, elle prit quelques herbes et courut chez le taillandier, elle tambourina à la porte et le maître lui ouvrit.
Il était surpris, même éberlué, ainsi c’était vrai elle était revenue.
Marie ne le laissa pas se ressaisir, elle le poussa gentiment mais fermement à l’intérieur.
- Où est-elle ?
L’homme lui indiqua la chambre d’un signe.
Elle s’y engouffra, refermant la porte derrière elle.
Dans la pièce, la jeune femme du taillandier était couchée, sa belle-mère Suzanne se tenait assise auprès d’elle.
Marie s’approcha d’autorité, envoyant la femme chauffer de l’eau.
Elle sut tout de suite que la mère et l’enfant étaient en danger.
Cette nuit-là, elle les sauva tous les deux.
Elle quitta la maison, sans oublier de donner à la Suzanne une décoction qu’il fallait faire prendre à la jeune maman toutes les deux heures.
Quand le fils du taillandier revint avec le médecin, Suzanne lui présenta son fils.
 
[...]


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