La Ferme du Gyps ( 7-4)
Publié le 30 septembre 2022
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La ferme du Gyps...
Zélie
-7-4-
Marie hurla en découvrant le corps de sa mère.
Les taillandiers l’ont entendue et sont accourus, ils ont trouvé la petite,recroquevillée au sol, regardant sa mère avec effroi.
Ils ont décroché le corps et l’ont allongé sur la paille. Suzanne, la femme du taillandier, a relevé la petite, l’entourant de ses bras, elle l’a conduite chez elle, tandis que le maître de forge envoyait un de ses ouvriers chercher le docteur.
Le docteur conclut à un suicide et « c’en est resté là ».
Marie a changé ce jour-là. Sa douleur faisait peine à voir.
Son joli sourire a disparu. Elle est restée chez elle durant trois jours, veillant seule sa mère étendue sur son lit.
Suzanne lui a porté un peu de soupe mais elle n’a rien mangé.
Le curé a refusé d’enterrer Faustine parce que le suicide est un pêché.
Marie a conduit sa mère au cimetière. Seuls les taillandiers l’ont accompagnée. On racontait dans le village que la petite était devenu « beuillotte ».
Marie est restée à la ferme du Gyps, elle ne parlait plus, puis elle a entrepris de ranger les affaires de sa mère, c’est là qu’elle a trouvé le secret de Faustine en « r’bouillant » l’armoire.
En ouvrant l’armoire de sa mère, Marie a trouvé, rangés dans un carton, une robe blanche et un portrait de Faustine (cadeau de son amoureux quand, rêvant de s’unir, il l’avait emmenée à la foire de Salins).
Et les lettres, toutes ces années, Faustine les avaient conservées!
Perdue dans sa douleur, Marie les a haïs, elle a mis la robe blanche de Faustine et s’est dirigée vers le village, ils étaient rassemblés devant la fromagerie, « y causaient, ça y’allait bon train » sur les raisons du suicide de Faustine.
L’arrivée de Marie a mis fin au débat.
Devant le pont à bascule, elle les a toisés du regard, puis levant le bras, elle a pointé son doigt sur eux en leur criant « Je vous maudis, vous tous connaîtrez la souffrance tant que les coupables ne seront pas châtiés .Je vous maudis ».
Anatole le charpentier l’a traitée de daubote et a affirmé haut et fort que le village n’avait pas peur d’elle.
Marie s’est enfuie en courant.
Elle était si malheureuse, pourquoi n’ont-ils pas compris ?
Elle s’est refermée sur elle-même, ne parlant plus à personne.
[...] À suivre
Zélie
-7-4-
Marie hurla en découvrant le corps de sa mère.
Les taillandiers l’ont entendue et sont accourus, ils ont trouvé la petite,recroquevillée au sol, regardant sa mère avec effroi.
Ils ont décroché le corps et l’ont allongé sur la paille. Suzanne, la femme du taillandier, a relevé la petite, l’entourant de ses bras, elle l’a conduite chez elle, tandis que le maître de forge envoyait un de ses ouvriers chercher le docteur.
Le docteur conclut à un suicide et « c’en est resté là ».
Marie a changé ce jour-là. Sa douleur faisait peine à voir.
Son joli sourire a disparu. Elle est restée chez elle durant trois jours, veillant seule sa mère étendue sur son lit.
Suzanne lui a porté un peu de soupe mais elle n’a rien mangé.
Le curé a refusé d’enterrer Faustine parce que le suicide est un pêché.
Marie a conduit sa mère au cimetière. Seuls les taillandiers l’ont accompagnée. On racontait dans le village que la petite était devenu « beuillotte ».
Marie est restée à la ferme du Gyps, elle ne parlait plus, puis elle a entrepris de ranger les affaires de sa mère, c’est là qu’elle a trouvé le secret de Faustine en « r’bouillant » l’armoire.
En ouvrant l’armoire de sa mère, Marie a trouvé, rangés dans un carton, une robe blanche et un portrait de Faustine (cadeau de son amoureux quand, rêvant de s’unir, il l’avait emmenée à la foire de Salins).
Et les lettres, toutes ces années, Faustine les avaient conservées!
Perdue dans sa douleur, Marie les a haïs, elle a mis la robe blanche de Faustine et s’est dirigée vers le village, ils étaient rassemblés devant la fromagerie, « y causaient, ça y’allait bon train » sur les raisons du suicide de Faustine.
L’arrivée de Marie a mis fin au débat.
Devant le pont à bascule, elle les a toisés du regard, puis levant le bras, elle a pointé son doigt sur eux en leur criant « Je vous maudis, vous tous connaîtrez la souffrance tant que les coupables ne seront pas châtiés .Je vous maudis ».
Anatole le charpentier l’a traitée de daubote et a affirmé haut et fort que le village n’avait pas peur d’elle.
Marie s’est enfuie en courant.
Elle était si malheureuse, pourquoi n’ont-ils pas compris ?
Elle s’est refermée sur elle-même, ne parlant plus à personne.
[...] À suivre
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