Claudia Cardinale, une vie de cinéma et de passion s’achève...

Née Claude Joséphine Rose Cardinale le 15 avril 1938 à La Goulette, près de Tunis, elle fut d’abord une jeune fille farouche, garçon manqué et intrépide, bien loin du destin de star qui l’attendait. Élevée dans une famille sicilienne installée en Tunisie, elle rêvait d’exploration ou d’enseignement avant qu’un concours de beauté ne la propulse, presque malgré elle, vers le cinéma. 

Devenue Claudia, elle se forgea rapidement une légende à l’écran : sublime dans Rocco et ses frères ou Le Guépard de Visconti, lumineuse dans 8 ½ de Fellini, magnétique dans Il était une fois dans l’Ouest de Sergio Leone. Aux côtés de Bardot, Delon, Lancaster ou Mastroianni, elle imposa son charisme et sa voix chaude, faisant d’elle la « brune » incontournable face à la blonde Bardot.

Derrière le mythe se cachait une femme de combats, marquée par des épreuves personnelles mais restée fidèle à ses engagements : défense des droits des femmes, lutte contre le sida ou contre la peine de mort. Longtemps compagne du réalisateur Pasquale Squitieri, mère de deux enfants, Claudia Cardinale aura tourné plus d’une centaine de films. 

Quand on lui demandait quel hommage l’avait le plus émue, elle répondait en souriant : la phrase de David Niven, qui la surnommait « la meilleure invention de l’Italie après les spaghetti ». Une définition à la fois légère et juste pour saluer une étoile éternelle du grand écran.