Morning du 13 mai, États-Unis-Chine, La trêve

Trump et Xi Jinping ont décidé de signer une trêve de 90 jours.
Pour avancer dans des négociations qui aboutiront, nous l'avons toujours affirmé, par un accord.
Cette trêve a déjà des conséquences majeures.
Explications.
SANS SURPRISE
et, contrairement à l'hystérie collective qui a agité prévisionnistes, économistes, médias et marchés après le "Liberation Day", les États-Unis et la Chine progressent dans leurs négociations.
Pour l'instant ce n'est qu'une trêve de 90 jours.
Et il y aura encore des soubresauts avant un deal définitif.
Mais, il y aura deal.
Et il y aura une rencontre "amicale" entre Trump et Xi Jinping.

POURQUOI CETTE TRÊVE ?
Pour une raison simple.
Ni les États-Unis, ni la Chine, n'ont les moyens, économiques et politiques, de supporter ces droits de douane punitifs qui étaient de fait un embargo des produits chinois aux États-Unis.
La Chine, parce que son économie va mal et qu'elle dépend encore besoin de ses exportations.
Les États-Unis parce que la cote de popularité de Trump est sous pression, que les craintes de récession étaient fortes et que les marchés étaient très volatils.

LES DROITS DE DOUANE
baissent donc aux US de 145% à 30% pour les produits chinois et de 125% à 10% en sens inverse.
Conséquence immédiate : les importateurs américains se ruent sur les produits chinois pour profiter de la trêve.
Le coût du fret maritime entre les deux pays a déjà flambé.
C'est le rush.

L'ÉCONOMIE AMÉRICAINE
devrait échapper à la récession.
Elle pourrait même se payer le luxe d'un rebond de la croissance de quelques mois.
Mais cela ne change rien au scénario général : un ralentissement de la croissance car, même après les deals, il restera des droits de douane de 10 à 20% sur les produits non stratégiques importés aux États-Unis.

À SUIVRE
le deal avec le Japon et la Corée du Sud.
Le deal avec les "petits" pays fortement exportateurs aux US comme le Vietnam.
Et, ce sera peut-être le plus compliqué, tant Trump déteste l'Europe, le deal avec l'Union européenne.

EN ATTENDANT
Les marchés ont bondi.
La baisse post "Liberation Day"...
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