Morning du 23 janvier, Le paradoxe indien

Mais de l'Inde.
L'Inde. Champion de la croissance mondiale. Même si cette croissance ralentit.
Chouchou des investisseurs encore récemment.
Mais le doute s'est installé et les indices boursiers indiens se sont repliés.
Un paradoxe.
NEXT CHINA
C'est le surnom de l'Inde.
Le prochain moteur de la croissance mondiale, alors que la Chine ralentit.
Avec des taux de croissance de plus de 7%.
Et des indices boursiers qui avaient connu une progression spectaculaire les deux dernières années.
Un investissement qui paraissait sûr.
Et évident.

DÉRAPAGE
Mais la Bourse indienne a baissé de 11% depuis son niveau historique.
En quelques semaines.
Et le doute s'est installé chez les investisseurs.
Les investisseurs étrangers sont sortis massivement de l'Inde au dernier trimestre de l'année 2024.

EN CAUSE
Tout d'abord des valorisations qui étaient souvent stratosphériques.
Jouer l'Inde était tellement populaire qu'on atteignait des capitalisations parfois aberrantes.
Des valorisations de bulles.

D'AUTRE PART
Les indicateurs macroéconomiques ont commencé à décrocher.
La croissance est descendue en dessous des 7% et s'est rapprochée des 5% en fin d'année.
L'année 2024 affiche tout de même une croissance de 6,6%, mais les prévisions pour 2025 sont moins optimistes.
En cause aussi l'inflation, qui reste élevée, à plus de 6%, et plombe le pouvoir d'achat des ménages indiens.
L'endettement des ménages a dérapé.
Et les investissements des entreprises indiennes ont fortement ralenti.

ET MAINTENANT ?
La croissance indienne se normalise.
C'est normal.
Il ne faut cependant pas jeter le bébé avec l'eau du Gange.
L'Inde est et va rester un réservoir de croissance mondiale même si son économie ne représente encore que 4% du PIB.
Et l'Inde bénéficie d'une position géostratégique avantageuse à l'heure où la Chine est dans le viseur des États-Unis.
Il faudra donc revenir sur les actions indiennes.
Bientôt.

A PART CA?
QUOI DE NEUF?

L'INTERVIEW DU JOUR
Eric Lombard, Ministre de l’Économie.
Dans Les Échos.
En résumé, il n'y aura pas de nouveaux impôts pour les ménages, pas d'alourdissement de la flat tax...
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