Brouillard sur la mer
Publié le 12 juin 2023
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Des masses noires, aveugles, aux contours incertains,
Flottent sur les flots immobiles. Pas de vent.
Le visage tendu, les marins, sur le gaillard-d'avant
Interrogent la mer d'un œil exaspéré.En vain.
Le fanal à l'avant, émet une pauvre lueur
Blafarde, inquiétante, presque surnaturelle.
La corne de brume, enrouée, lance des appels.
Seuls des clapotements étouffés lui répondent, moqueurs.
Une moiteur froide engourdie les corps
Telle une présence fantomatique, irréelle,
Résurgence des vieilles histoires des soirs de veille
Où des monstres fantastiques peuplent le décor.
Comme un troupeau effrayé qui meugle désespéré,
La flottille dérive, erre dans l'effroi.
Ces bateaux perdus aux équipages bientôt morts de froid
Continuent d'espérer, continuent leurs appels, immodérés.
Soudain un éclair déchire les nuages, illumine la mer
Les éléments se déchaînent. Revenu, le vent hurle, rugit
Du capitaine au moussaillon chacun prie pour sa survie
C'est l'apocalypse, c'est le chaos, c'est l'enfer !
Ballottés comme fétu de paille au milieu du ruisseau
Les bâtiments tournent sur eux-mêmes, gîtent, glissent
Se redressent, s'enfoncent dans ce précipice
D'eau salée, comme aspirés vers leur tombeau.
"Perdus en mer" sera leur épitaphe ....
Paule Husson
Flottent sur les flots immobiles. Pas de vent.
Le visage tendu, les marins, sur le gaillard-d'avant
Interrogent la mer d'un œil exaspéré.En vain.
Le fanal à l'avant, émet une pauvre lueur
Blafarde, inquiétante, presque surnaturelle.
La corne de brume, enrouée, lance des appels.
Seuls des clapotements étouffés lui répondent, moqueurs.
Une moiteur froide engourdie les corps
Telle une présence fantomatique, irréelle,
Résurgence des vieilles histoires des soirs de veille
Où des monstres fantastiques peuplent le décor.
Comme un troupeau effrayé qui meugle désespéré,
La flottille dérive, erre dans l'effroi.
Ces bateaux perdus aux équipages bientôt morts de froid
Continuent d'espérer, continuent leurs appels, immodérés.
Soudain un éclair déchire les nuages, illumine la mer
Les éléments se déchaînent. Revenu, le vent hurle, rugit
Du capitaine au moussaillon chacun prie pour sa survie
C'est l'apocalypse, c'est le chaos, c'est l'enfer !
Ballottés comme fétu de paille au milieu du ruisseau
Les bâtiments tournent sur eux-mêmes, gîtent, glissent
Se redressent, s'enfoncent dans ce précipice
D'eau salée, comme aspirés vers leur tombeau.
"Perdus en mer" sera leur épitaphe ....
Paule Husson