Philo

Si j'ai peur, aujourd'hui, de vivre,
C'est parce que je sais ce qui m'attend !
Il me reste trop peu de temps
Avant que mon âme se délivre.

Amis, aimons quand tout est mort;
Sur le chemin où je m'avance
Dans cet immense silence
Ce n'est pas le froid qui me mord.

Où est, maintenant, la caresse de ton rire ?
Blottie dans mon cœur, comme un soleil
Caché par les nuages annonçant mon réveil;
Et voilà que me vient un sourire !

Mais vient aussi le souvenir de mes pleurs !
Et mes doux rêves se déchirent soudain
Malgré mes efforts surhumains
Ils se noient dans l'eau amère de la rancœur.

Les pièges que la vie nous tend, invisibles,
Ne s'évitent que dans les romans.
Pensez-vous qu'il soit facile, vraiment,
De les détecter puisqu'ils ne sont pas ostensibles ?

Pourquoi faut-il que le silence fasse naître des remords?
Ce n'est pas si facile de prendre sa vie à deux mains,
De se moquer du "qu'en dira-t-on" des imbéciles mondains,
Pourquoi s'attribuer tous les torts ?

Tout ceci ressemble, n'est-ce-pas, à un interrogatoire.
C'est ma façon de philosopher, je n'ai pas de réponse.
Ai-je peur ? Sûrement. Le bout du chemin s'annonce,
Ne pas craindre le Grand Départ serait illusoire.

A tous ceux qui ne me connaissent pas, je dis :
"Si ces quelques vers sans prétention,
nés de ma seule imagination,
ont pu vous divertir, alors j'aurai réussi !!!!!!!!!

Paule Husson