J'ai la mémoire qui flanche ! .... Si j'ai déjà publié cette poésie, toutes mes  excuses !......

Ma Cité

J'ai la mémoire qui flanche ! .... Si j'ai déjà publié cette poésie, toutes mes excuses !......

Ecrit par l'Ordissinaute Paule Husson - 1

Au portes de Paris, il est une cité
Dont le nom, à lui seul évoque des jardins fleuris
Aux parfums légers. Il y a bien longtemps, je suis née
Dans les "cités jardins", c'est là que j'ai grandi.

Place des Myosotis, passage des Lilas
Rues Floréal, des Bruyères, des sablons
Sente des Epinettes, allée des Hortensias,                                    
Semées de petits immeubles et jolis pavillons.

Son Boulevard s'appelle "Liberté"
Sa grande rue vient "de Paris"
Le Coq, dans la sienne, a fini de chanter,
Il ne perturbe plus les marché du mercredi.

Qui se souvient du crémier ambulant
Menant ses ânons paître l'herbe du Fort ?
De la ferme de Romainville, de sa vache, de ses porcs
Déambulant rue Vassou, guidés par un petit berger vigilant ?

J'ai la nostalgie de sa vieille église.
De son calme, de son chuchotant écho
De son abbé façon Don Camillo.
De sa paix où les blessures du cœur se cicatrisent

Les soirs  d'été, l'herbe du Fort nous accueillait
En bandes joyeuses, galipettes, fausses batailles...
Les enfants rentraient ivres de fatigue, baillaient
Et sombraient dans un sommeil sans faille !

Je ne parlerai pas des années douloureuses,
Des années sombres, vert-de-gris,
Où l'herbe du Fort fut à tout jamais flétrie.
Ses fossés sont toujours peuplés d'ombres silencieuses

Un jour, j'ai quitté ma Cité, un peu comme on s'enfuit;
Hier j'y suis revenue. Elle n'est plus fleur, seulement Cité !
Fini les jardinets où s'épanouissaient les lys, les rosiers,
Les clôtures parées de liserons enchevêtrés, de buis.

Adieu les "Cités Jardins" de mon enfance !
Il ne faut pas regretter le passé, pourtant
Je regrette ma cité d'antan, celle de mes 10 ans
Aux rues tranquilles, sans violence.

Adieu, fleurs, abeilles, papillons bleus et blancs
Adieu (car interdite), l'herbe du Fort,
Adieu, petits ânes, jardinets détruits sans remords
Place au béton, de votre mort l'artisan !


Paule Georgelin Husson


On dit que les filles naissent dans les roses
Moi, je suis née dans les Lilas !!!!!

NB.  "façon Don Camillo" en hommage à l'abbé Grégoire - résistant.